Impossible de parler d’événementiel sans évoquer Philippe Maindron. Fondateur de Maindron Production, cet homme qu’on surnomme « le cascadeur de l’événementiel » a fait de la créativité un mode de vie. Du Festival de Poupet au Grand Prix des Meules Bleues, il imagine depuis des décennies des expériences collectives inoubliables où se mêlent audace, émotion et démesure.
Aujourd’hui, il s’attaque à un nouveau défi : emmener une Tour Eiffel géante de 30 mètres de haut au mythique festival Burning Man, en plein désert du Nevada. Une œuvre d’art monumentale, baptisée Eiffela, symbole du savoir-faire événementiel français et de la liberté de création sans limite. Un pari fou, mais à l’image d’un homme qui a toujours fait rimer événement avec aventure humaine.
Fondateur du Festival de Poupet et du Grand Prix des Meules Bleues, Philippe Maindron a construit sa réputation sur des événements fédérateurs et spectaculaires. Ce passionné d’émotions collectives, habitué à transformer des lieux improbables en scènes de partage, s’apprête désormais à relever le plus grand défi de sa carrière.
Son projet : transporter une Tour Eiffel d’acier de 30 mètres, Baptisée Eiffela au cœur du festival Burning Man, un rendez-vous mythique de la création artistique et de la culture alternative. Dans ce désert où tout est à construire, il veut ériger un symbole de la France, de la créativité et de la folie positive qui anime les professionnels de l’événementiel.
Un projet évalué à plus de 300 000€, entièrement pensé dans l’esprit du « fait main » et du savoir-faire scénique français, avec une ambition claire : montrer qu’en événementiel, tout est possible. Entre défis logistiques, performances artistiques et aventure humaine, Eiffela promet d’écrire l’un des chapitres les plus spectaculaires de l’histoire de Maindron Production.
Générique : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Good Morning Event, le podcast de l’événementiel.
Nicolas Guillermou : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur le podcast Good Morning Event. Aujourd’hui, je suis avec Philippe. Philippe, bonjour.
Philippe Maindron : Bonjour.
Nicolas Guillermou : Tu t’appelles Philippe Maindron et tu es notre invité aujourd’hui car tu es le fondateur de Maindron Production. On t’appelle le cascadeur de l’événementiel et tu es notamment le créateur, par exemple, du Festival de Poupet, du Grand Prix des Meules Bleues, du Fonacon et tu portes aujourd’hui un projet fou, emmener une Tour Eiffel au Burning Man. Alors Philippe, avant d’aborder tous ces sujets, je sais que tu as un parcours extrêmement atypique. Est-ce que tu pourrais nous raconter un petit peu d’où tu viens, le milieu agricole, le BTP, avant d’arriver dans l’événementiel ?
Philippe Maindron : Donc je suis sorti de la ferme. En tout cas, mes parents étaient exploitants agricoles et ça a marqué toute la première partie de ma vie puisque j’ai fait mes études là-dedans, j’avais vraiment envie de rester à la ferme. Mais voilà, j’avais aussi quatre frères. Tout le monde était intéressé, étant le dernier. J’ai dû faire une autre stratégie, c’est-à-dire m’intéresser au monde agricole, mais travailler en termes de technicien à l’extérieur. Voilà ce qui a peut-être été une chance, parce que si j’étais resté à la ferme, j’aurais à mon avis pris mon pied, mais peut-être que je n’aurais pas eu le même genre d’opportunité, le même nombre d’opportunités de vivre la vie que je vis aujourd’hui. En tout cas, c’était toute une première partie de ma vie. Ça m’a animé profondément, d’aller à la rencontre des agriculteurs et de sentir ce monde qui était incroyable et que j’aimais vraiment beaucoup. Après, de fil en aiguille, c’est vrai que par ricochet, j’ai appris à connaître une société qui s’appelait La Maison Bleue, qui faisait de la préfabéton. Et là, je me suis engouffré là-dedans pour avoir une nouvelle vie de commercial pour vendre ce produit auprès des agriculteurs, c’est-à-dire ce produit de béton préfabriqué. Et ça m’a apporté aussi énormément puisque c’était un nouvel exercice, une nouvelle façon pour moi d’exister, en tout cas de parcourir tout le Grand Ouest et ça m’a énormément apporté.
Nicolas Guillermou : Et je crois que justement c’est Maison Bleue qui a été un petit peu ton laboratoire de l’événementiel puisque tu commences l’événementiel en faisant de l’événement interne finalement pour Maison Bleue.
Philippe Maindron : Complètement. Alors cette Maison Bleue, finalement au bout de dix ans en tant que commercial, elle va fondre les plombs. La société rencontre des difficultés financières. Et j’aurais pu partir à ce moment-là, mais un de mes collègues, qui lui, très présent sur le terrain comme moi, me dit, mais tous les deux, on peut reprendre cette entreprise. Je rappelle qu’à l’époque, il y a 90, pas loin de 100 salariés. Et moi, je lui dis, mais pas du tout. Moi, je ne suis pas fait pour être patron. Bon, en fait, il va arriver à me convaincre. Je vais lui dire, écoute, je veux bien reprendre cette boîte avec toi. On avait vu un peu les lacunes, on avait vu les manquements. Je veux bien la reprendre avec toi, mais moi, il y a une chose qui est importante, c’est que finalement, nos collègues vont devenir des salariés pour nous, mais je ne veux pas que ça change l’état d’esprit. Je veux qu’on reste très proches les uns des autres. Et moi, j’étais déjà animé par le Festival de Poupet, on en parlera plus tard, mais je veux qu’on soit proches des collègues qui deviennent des salariés. Je voudrais qu’on raconte des belles histoires ensemble. En tout cas, je ne veux pas être un patron comme les autres. Et on va vraiment le faire. Et là, on va raconter des histoires complètement improbables. C’est comme ça que je vais dire que cette société, quand on devient les patrons, devient un laboratoire.
Nicolas Guillermou : Alors justement, dans les choses improbables que tu as à raconter, est-ce que tu peux nous donner quelques exemples ?
Philippe Maindron : Oui, à l’occasion de cette interview, j’ai un nain de jardin un côté de moi et ça me fait bien marrer parce que ça était aussi une des raisons dans lesquelles on est parti en vrille à plein d’occasions. Puisqu’il y avait eu les Jeux Olympiques en 08-08-2008 à Pékin et nous à l’occasion du 09-09-2009, je vais lancer un peu l’idée de faire des Jeux Olympiques de Nain-de-Jardin. On appelle les NJO, ce qui ne ressemble à rien, mais c’est ça qui est trop marrant. Et donc, d’une façon improbable, comme ça, tous les 3 ans, 5 ans, on réunissait tous les salariés, les conjoints, bien sûr, le banquier, l’avocat, les fournisseurs, les clients. On se retrouvait plus de 1000 personnes sur une espèce de lâcher prise incroyable. Et là, pour la première fois, c’était les Jeux Olympiques de Nain de Jardin, en suivront « On n’est pas des moutons », un autre thème, après viendront plus tard les Meules Bleues. En fait, il y avait plein, plein de thèmes comme ça, fous, et les gens venaient vraiment parce que c’était fou. Et on le faisait toujours au sein même de l’entreprise, ce qui est très rare. Et avec ça, c’est peut-être ça qui m’a donné l’envie d’aller plus loin, parce que je me suis dit, mais en fait, ça portait tellement en interne que tout le monde attendait ce moment, parce que c’est une façon nouvelle pour nous de communiquer, en tout cas, de dire qu’on existait différemment.
Nicolas Guillermou : Les Meules Bleues, justement, tu nous en parlais. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu de la genèse et puis toutes les évolutions année après année de cet événement ?
Philippe Maindron : Voilà, donc les Meules Bleues vont naître à la suite justement de ces événements improbables qu’on fait régulièrement. En 2013, on avait l’idée de faire un sujet sur la superstition. Ça avait été annoncé, puis je ne le ferai pas parce que la conjoncture est difficile. Sauf que, à l’occasion de réunir le personnel au début janvier 2014, il y a un salarié qui prend la parole et qui me dit « Mais Philippe, on n’a pas fait cet événement, il est fédérateur, il est important pour nous et ça nous a manqué. » Donc concrètement, je lui dis « Écoutez, on va le faire en 2014. » Et toujours la même personne me dit « Mais finalement, 2014, c’est l’âge de l’adolescence, de l’insouciance, c’est l’âge de la mobilette. » Et il dit « Mais pourquoi on ne ferait pas une course de mobilette ? » Sauf que lui, il pense que c’est une blague quand il me dit ça, et moi je dis mais t’as raison, très très bonne idée, on va faire une course de mobilettes au sein de l’entreprise, toujours en interne parce que c’était la marque de fabrique de nos événements et là il y aura les mille personnes qui vont venir, qui vont en découdre, enfin ça va être un moment incroyable et le lendemain de cet événement un chef d’entreprise m’appellera en disant t’as pas le droit de garder ça pour toi, cet événement il est fédérateur, tout le monde en a besoin et on va lancer l’idée finalement de lancer un espèce de grand prix des Meules Bleues, qui va après connaître une croissance incroyable, puisque je peux vous dire qu’aujourd’hui, plus de 1000 entreprises, pas que des PME, des très belles boîtes aussi, participeront de près ou de loin aux Meules Bleues. Et on fera les Champs-Élysées, on fera Le Mans, on fera plein de lieux incroyables, et ça restera surréaliste.
Nicolas Guillermou : On y a participé avec Zen Organisation au Mans, et c’est vrai que tous ceux qui étaient présents s’en souviennent encore.
Philippe Maindron : Oui, franchement, alors les paillettes dans les yeux parce qu’on vient pour lâcher prise, on vient pour en découdre, on vient pour se connaître différemment, pour faire tomber les barrières entre la direction souvent et les collaborateurs parce que moi, j’étais vraiment là-dedans et je suis toujours là-dedans, savoir que ça fait qu’un, la femme de ménage a son importance, tout le monde est précieux dans une boîte et moi, j’ai milité toute ma vie pour que tous ces gens-là se croisent et qu’ils racontent des belles histoires ensemble.
Nicolas Guillermou : Alors, on y était au Mans nous, on faisait une team à ce moment-là. Le concept n’avait pas évolué, mais au moment, on avait une team, on était dix pilotes, on avait une meule pour l’équipe. Et en fait, c’était en relais avec tout ce qu’il y a autour. C’est-à-dire, il y avait le concert la veille, il y avait vraiment tous les événements, le show et ainsi de suite. C’était une vraie expérience à partager entre collègues.
Philippe Maindron : Complètement. Très, très forte expérience.
Nicolas Guillermou : Tu nous en as parlé aussi un petit peu. Tu es très engagé sur le festival de poupées depuis ses débuts. Peut-être pour ceux qui ne sont pas de l’Ouest et qui ne connaissent pas le festival, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c’est que ce festival et ses spécificités ?
Philippe Maindron : Le festival, pour le coup, il démarre en 1987, puisque deux ans au préalable, j’ai lancé un petit atelier de vannerie dans le village. Je suis port-génère de la commune de Saint-Malo-du-Bois, où a lieu le festival de Poupée. Poupée, c’est le nom du lieu dit où se passe le festival. Voilà, donc j’arrive, il faut s’intégrer dans le village. Je vais lancer avec une collègue qui a eu l’idée d’ailleurs, un espèce d’atelier de vannerie pour apprendre à se connaître avec les anciens du village et tout. Et très vite, je suis passionné par cette histoire de vannerie, alors que j’ai 20 ans, c’est complètement improbable, mais c’est comme ça. Et je vais faire un petit moulin en paille, parce que c’est la région des moulins, les herbiers, nord-est de Vendée.
Nicolas Guillermou : La vannerie, c’est l’art de tresser la paille pour faire des objets.
Philippe Maindron : Complètement, de la paille ou de l’osier. on fait des paniers notamment on fait plein de choses et moi je vais me prendre au jeu et je vais faire ce petit moulin qui va me donner l’idée d’en faire un grand pratiquement en grandeur nature donc je vais mobiliser une cinquantaine de gens dans le village pour faire ce moulin qui va figurer dans le Guinness Book puisque ça devient un record du monde du plus grand moulin de paille tressée finalement on pourrait se dire oui puis alors sauf qu’alors normalement l’histoire elle est finie sauf que, en fait, ça a été tellement beau cette aventure collective pendant un an que je me dis, mais il faut qu’on fasse la fête de ce sacré moulin, maintenant. Et en fait, ça va démarrer bêtement, enfin, tout bizarrement, et il fera très beau, voilà. C’est un dernier dimanche du mois d’août en 1987, où on fait cette fête. Il y a mille personnes qui viennent, et là, je me dis, mais c’est sympa, là, les gens sont venus, on a passé une belle soirée, c’est incroyable et tout. Je dis, mais ça ne peut pas s’arrêter. Et si on faisait finalement une FTTM. la fête de poupées, puis après les arts à la campagne. Ça changera plein de noms pour arriver au festival de poupées aujourd’hui. Toujours est-il que ça part d’une fête de village avec des thèmes, les années qui suivent, après on va partir dans les arts de la rue. On va changer de site progressivement pour trouver une espèce de… arène naturelle pour faire un théâtre de verdure.
Nicolas Guillermou : Qui est magnifique et qui est emblématique de ce festival.
Philippe Maindron : Et puis alors on va commencer à se poser, investir, et après on va partir sur des artistes locaux, régionaux, nationaux, internationaux, avec tous les plus grands, les Sting, les Ben Harper, les John Bez, les Joe Coker, ils sont tous passés par là.
Nicolas Guillermou : Et vous avez deux sites maintenant, avec ce théâtre de Verdure qui reste, et puis un site encore plus grand pour accueillir les soirées les plus folles.
Philippe Maindron : Alors on a un théâtre de Verdure qui est vraiment très prisé, qui est précieux, où c’est là que la magie opère. Donc ça, c’est le théâtre de Verdure qui est à 5000 places. Et maintenant, on fait quelques escapades extérieures avec un autre théâtre qui est beaucoup plus grand, avec XXL, puisque pour le coup, il fait 30 000 personnes. Donc là, on est sur des très, très grosses pointures qui ne nous permettent pas de les produire dans le petit théâtre. Donc, on s’autorise une ou deux, finalement, à parter par an dans cette grosse structure. Et l’ensemble de tout ça fait entre 100 et 120 000 festivaliers maintenant par an.
Nicolas Guillermou : J’y étais pour l’édition de Stromae, par exemple, qui était magnifique.
Philippe Maindron : C’était magnifique.
Nicolas Guillermou : Et une des particularités aussi de ce festival, c’est qu’il n’est pas condensé comme la plupart des festivals où il y a deux, trois, quatre jours et puis ça s’arrête. C’est un festival qui revient week-end après week-end sur finalement une assez longue durée.
Philippe Maindron : Oui, oui. Alors complètement, c’est très bien de souligner parce que c’est une vraie spécificité. On est très rare. Alors il y a peut-être Carcassonne. Il y a deux, trois sites en France comme ça où on parle plus une saison estivale qu’un festival. Parce que par principe, un festival, il est ramassé. Il fait deux, trois jours, une petite semaine maximum. Nous, on fait ça sur trois semaines et les jours sont aléatoires. Ça peut tomber des lundis, des mardis, des mercredis. Une espèce de rendez-vous incroyable, pas interminable, parce que nous, on a déjà fini et on a envie que ça recommence. Mais c’est très long et c’est un exercice qui est exigeant, qui n’est pas facile, mais qui est unique, en tout cas qui est improbable et que les festivaliers kiffent.
Nicolas Guillermou : Si on revient sur le déroulement de ta carrière, en 2016, il y a un tournant. puisque tu vas quitter Maison Bleue et finalement te lancer à 100% dans ce métier passion de l’événementiel et fonder Maindron Production. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu le déclic, la façon dont ça se fait, dont tu te lances finalement définitivement ?
Philippe Maindron : Le déclic, il se fait que justement, les meules bleues prennent de l’ampleur, beaucoup d’ampleur. J’y passe beaucoup de temps, mais je fais mon job à côté du directeur de la société Maison Bleue. Ce n’est pas le problème. Mais au-delà de ça, j’ai un peu fait tour d’acquestion. J’ai été 10 ans commercial dans la boîte, quinzaine d’années à la direction. Voilà, j’ai fait tour d’acquestion. Franchement, l’ambiance est incroyable. Avec mes collaborateurs, ça va super. Tous les feux sont verts. J’aspire à autre chose. Il y a ces meubles bleus qui me prennent beaucoup la tête dans le bon sens, où je trouve que je m’éclate et j’en sais éclate autour de moi. Et donc, je décide, après avoir parlé de ça pendant des années, à mon associé, de quitter le navire pour faire autre chose. Ça en surprend plus d’un. Moi, le premier, parce que je me dis, est-ce que je vais franchir le pas ? Et je le fais. Je dis, je vais repartir à zéro et je monte ma boîte de production d’événements. Les cascadeurs d’événements, ça veut dire que précisément, l’idée, c’est de se dire qu’on va faire des événements, mais pas comme les autres. ça me jouera des tours d’ailleurs parce que à mes premiers clients je leur dis écoutez moi on va raconter des histoires on va vous embarquer, ça va être improbable ça va être incroyable, mais en tout cas il n’y aura pas de Si vous voulez faire des petits fours du champagne, il ne faut pas venir me voir. Mais en fait, quand je leur dis ça, j’en suis profondément convaincu parce que ça, je leur dis que tout le monde le fait. Et moi, je ne vais pas faire ça. Mais en fait, en leur disant ça, nos projets, ils ont beau être beaux, ils ont peur. Ils ont peur que ça va être compliqué les premières années puisqu’ils disent, ah ouais, ouais, c’est très bien. Mais c’est sans doute bien chez les autres. Mais nous, on n’ose pas. Et ça mettra bien trois ans avant que ça commence à décoller. Et là va arriver le Covid en deux ans. Donc, les cinq premières années, c’est vraiment le parcours du combattant. À tel point que je me demande, même si ça va marcher, je me dis que ce n’était pas raisonnable de faire ce que j’ai fait. Enfin, bon, après tout, je m’en fous.
Nicolas Guillermou : Est-ce que tu étais quelqu’un de raisonnable ?
Philippe Maindron : Non.
Nicolas Guillermou : Voilà.
Philippe Maindron : Voilà. Mais j’ai 55 balais, je me dis, ce n’est pas grave, les cinq dernières années. Sauf que je vais insister. Et sorti de Covid, forcément, arriver ce qui devait arriver, ou arriva ce qui devait arriver, c’est qu’il y a tellement de gens qui sont en frustration. de ne pas avoir fait les cons, entre guillemets. Alors, je dis toujours ça, moi, les cons, parce que ça me va bien, parce que moi, les cons, la connerie, je le dis, mais ce n’est pas péjoratif. C’est parce que je pense que quand on fait les cons, c’est qu’on se lâche, on prend du plaisir. Et moi, j’emmène les gens là-dedans, finalement, à se dire qu’il faut être sérieux sans se prendre au sérieux, puisque la vie est trop courte. Moi, j’en suis profondément convaincu. chaque minute, chaque heure. il faut la savourer, il faut la prendre. Et donc, j’embarque les gens là-dedans. Et depuis maintenant, ça va faire depuis 5 ans, puisqu’on va arriver à nos 10 ans, on a plein de boulots, on a plein de clients, et les gens veulent, ils ont tous compris ce qu’on voulait faire, comment on allait le faire, où on allait aller, comment on allait les emmener. Et aujourd’hui, c’est des safaris musicaux au sein des entreprises, c’est des fêtes foraines qu’on fait aussi sur place. C’est plein de… Et c’est comme ce week-end, c’est un événement à 360 degrés dans un chapiteau de cirque avec des numéros improbables où on embarque les gens sur une scène à 360 degrés. C’est fou parce que les gens, ils voient ça nulle part ailleurs, en fait. Et aujourd’hui, c’est précisément ce qu’ils veulent et ce qu’ils viennent chercher.
Nicolas Guillermou : On est ici, on est en Vendée, terre d’industrie notamment, avec énormément de très belles entreprises. Et c’est vrai que depuis des années, En fait, on te voit partout. Quand je dis on te voit, c’est toi et tes équipes à Main de Reproduction. Toutes les plus belles fêtes, les plus beaux anniversaires d’entreprise. Si vous suivez notamment les réseaux de Main de Reproduction, vous verrez ça. Mais des événements magnifiques avec toutes ces fêtes, on va dire privées d’anniversaire. Et puis des fêtes un peu plus publiques avec le travail que vous faites année après année avec le Puy du Fou, mais aussi tous les quatre ans avec le Vendée Globe. Vous êtes devenu finalement incontournable dans la région.
Philippe Maindron : Merci. En tout cas, merci. Puis oui, je suis plus ou moins obligé de le reconnaître parce que je redis que ça a été très difficile. Donc, c’est presque une chance pour nous. En tout cas, c’est une forme de cadeau parce qu’on a beaucoup travaillé pour en arriver là. Je redis que si aujourd’hui, la société est sollicitée, c’est qu’on ose embarquer les gens et j’ai envie de dire qu’ils osent nous faire confiance. Et maintenant, quand on a dit ça, les portes s’ouvrent. Les verrous se lèvent, il n’y a plus de frein. Aujourd’hui, c’est vrai que j’étais dans les premiers à croire dans les spectacles de drones. On a fait plusieurs fois des spectacles de 1000 drones qui sont incroyables. Là, on est à fond dans le mapping aujourd’hui, des mappings XXL, sur des façades de châteaux.
Nicolas Guillermou : Tu me disais sur la roche d’une carrière récemment.
Philippe Maindron : Là, j’ai raconté ça tout à l’heure en off, mais c’est… Nous, on peut même le dire, parce que c’était les 100 ans de la carrière Cléber-Moreau. Le client appelle, dit oui, je vais faire les 100 ans, on va sur place. Il me fait voir plein de sites, mais je dis oui, mais non, mais moi, ce que je veux, c’est faire l’événement dans le fond de la carrière. C’est une carrière à ciel ouvert, à moins 150 mètres sous terre. On appelle ça un voyage au centre de la Terre. Je dis oui, mais c’est compliqué. C’est là qu’il faut le faire, c’est dans le fond. Je rappelle qu’il y avait 2000 invités. Et il va se battre pour avoir cette autorisation. Et franchement, l’événement qu’on a fait, c’est à pleurer. Parce que c’est trop beau. Du coup, on va investir ce lieu, faire un spectacle de feu, de fou, dans le fond. On voit tous les fronts de carrière, tous les fronts de taille, ils appellent ça. Et puis, on en voit un mapping qui raconte les 100 ans. Un mapping qui fait pas loin de 100 mètres de long par 50 mètres de haut. Imaginez l’écran de cinéma que ça fait. Et on finit par un embrasement, feu d’artifice. Franchement, c’est surréaliste. Et nous, on est fiers d’avoir fait pour eux. Et là, tu vois même des gens pleurer, émus. Genre, en événement, c’est compliqué. T’arrives, c’est une carrière. Oui, c’est une carrière. Sauf que tu arrives à amener de l’émotion chez les gens, une émotion très, très forte, qui est palpable. Même nous, on n’est pas là, on ne travaille pas de là. Même moi, ça me faisait quelque chose.
Nicolas Guillermou : Je crois qu’il y aura un after-movie à aller retrouver sur vos réseaux aussi.
Philippe Maindron : Ah oui, à regarder sans problème.
Nicolas Guillermou : Alors, vous avez fait des tas de trucs de dingue. On ne va pas pouvoir aller dans le détail de tous, mais il y a eu le projet La Roue Cool, il y a eu le Fonacon aussi. Il y a eu plein de belles choses, mais je voudrais qu’on revienne sur un sujet incroyable. C’est un festival, pour le coup, que je pense que tout le monde connaît. Alors, ce n’est pas un festival que tu organises, mais c’est un festival où tu as déjà été, il me semble, en 2012 pour la première fois, qui est le festival Burning Man aux Etats-Unis. Ce festival incroyable dans le désert. Est-ce que tu peux nous raconter comment déjà te vient l’idée d’y aller en 2012 et puis ce que tu découvres là-bas ?
Philippe Maindron : Eh bien, ce que je découvre là-bas, c’est tout ce que j’aime. C’est tout ce que j’aime. C’est la liberté totale de faire ce qu’on veut, quand on veut et d’avoir un grand respect les uns envers les autres. Voilà, pas de jugement. Alors, accessoirement, c’est important, mais pour ceux qui ne connaissent pas l’événement, c’est pas d’argent qui circule. Il n’y a pas d’argent chacun apporte le meilleur de lui-même et c’est un immense partage un partage aussi dans tous les sens des fois il y a un peu de produits illicites qui circulent, voire d’alcool mais là c’est vrai ici, puis c’est vrai dans d’autres festivals, alors moi je ne me suis pas arrêté à ça, en tout cas je ne vais pas chercher ça je vais chercher tout ce que je trouve là-bas. Cette espèce de liberté incroyable de créer je rappelle qu’il y a environ 500 oeuvres qui viennent du monde entier la moitié sont XXL et moi quand j’arrive là-bas je suis un gamin, je ne sais même plus regarder ça vit aussi nuit et jour, la musique elle est plutôt techno électro mais il y a une espèce d’ambiance, de ferveur, de communion que j’adore. Donc il y a 12 ans, je prends une claque en allant là-bas. J’y vais parce que j’ai vu ça à la télé. En fait, moi, je fonctionne beaucoup comme ça. Je vois dans une revue, on parle d’un événement, je chope une information et je ne sais pas pourquoi, mais celle-là en faisait partie. À un moment donné, précis, je me dis, mais ça, il faut que j’y aille ou il faut que je le fasse. Enfin, j’ai une espèce de flash qui fait que je ne me pose plus de questions. Mais je veux le faire où ils le vivent, mais rapidement. C’est pas dans 5 ans, dans 10 ans. Et là, je vois ça à la télé, je dis à mon gars Thomas qui va venir avec moi, je dis mais ce truc-là, on y va tout de suite. Et en fait, non seulement on n’y va pas l’année d’après, mais on y va tout de suite, parce que c’est plus fort que moi. Et je vais prendre la claque de ma vie, et tellement que je vais prendre une claque, je vais dire, mais un jour, un jour, je sais pas quand, je reviendrai faire une œuvre d’art. Et là le moment il est venu voilà c’est les 10 ans de Maindron Production, j’ai une équipe incroyable, on s’éclate, ça va être ma façon de les remercier. Et au-delà de ça, ma façon d’aller au bout, au bout du bout, de faire une œuvre d’art improbable là-bas, dans le Nevada, à 600 kilomètres de San Francisco, dans un désert qui est un peu plus aride où il n’y a rien.
Nicolas Guillermou : Alors pour faire une œuvre d’art comme ça, ça ne s’improvise pas. Comme tu le dis, on est dans le désert, on est au milieu de nulle part. Et donc ça se construit en deux temps. Un premier temps cette année, un deuxième temps l’année prochaine. Cette année, c’était un petit peu le repérage pour tout préparer pour l’année prochaine. Raconte-nous comment ça se passe. Parce qu’on dit, je veux construire une œuvre d’art, mais est-ce qu’il y a une organisation qu’il faut convaincre ? Est-ce qu’il y a une sorte de dépôt de projet ? Comment ça se prépare ?
Philippe Maindron : Alors, il y a un dépôt de projet. Après, forcément, il y a le cahier des charges qui est important, on s’en doute. Après, dans la mesure où tu rentres dans le cadre et que tu n’as pas d’exigence financière, c’est-à-dire, que tu n’attends pas d’aide de l’organisation, En gros, j’aurais envie de dire que tout le monde peut y aller, sauf que c’est le début des problèmes, parce que c’est très compliqué, et on va dire que c’est cher. On est dans mon projet sur une œuvre d’art XXL, puisque je rappelle qu’il s’agit de ma petite Eiffela, pour ceux qui la connaissent, on est sur une échelle, sur une tour Eiffel, à l’échelle 1 dixième, qui, dans l’esprit de mon scénario, s’est crashée dans le désert.
Nicolas Guillermou : 1 dixième, c’est 30 mètres de haut.
Philippe Maindron : Oui, voilà, c’est donc 30-32 mètres. Mais comme elle s’est crachée, elle est plutôt allongée avec les pattes en l’air. Le visuel est très significatif. Je suppose que vous aurez de la curiosité d’aller le voir. Et la tête dirigée vers le ciel. Ça fait au sol 30 mètres de long, 15 mètres de haut, 20 tonnes d’acier. C’est un gros, gros chantier. Et donc là, sur ce genre d’œuvres d’art qui sont là-bas dans les plus grosses, à Burning Man, pour celle-là, j’en suis sûr, pour l’avoir encore vue et recontrôlée cette année, est-ce que j’en arrive. Il y a une attention particulière d’organisation, qui peut faire que tu peux bénéficier d’aide. Donc ça fait l’objet d’un dossier que j’ai déjà posé l’année dernière. Donc ça n’a pas pu aller au bout, mais je vais le reposer. Mais dans tous les cas, je vais y aller. Parce que maintenant, c’est plus fort que moi. Aide ou pas aide, je vais trouver un financement. Il y a assez de gens qui croient dans le projet et qui ont envie d’y aller pour m’accompagner. Donc voilà, j’ai envie de dire qu’en gros, tout est permis dans la mesure où tu es très créatif et que tu sors du lot, parce que là-bas toutes les œuvres sont hors normes, sont de par l’originalité, le fait d’aller au bout. C’est magnifique, c’est magnifique. Il y a toutes sortes de créations dans toutes sortes de directions.
Nicolas Guillermou : Techniquement, il y a une phase de montage. Et puis après, il y a un moment où normalement les œuvres sont montées et le festival démarre. C’est un peu comme ça que ça se passe ?
Philippe Maindron : C’est exactement comme ça que ça se passe. Donc là, on rappelle que le festival, l’année prochaine, en 2026, sera la première semaine de septembre. Donc, il dure 9 jours. Et donc, nous, on va arriver, je pense, 8-10 jours avant. Et puis, on aura bien pour 3-4 jours à démonter. Donc, on va potentiellement rester 2-3 semaines dans le désert, mais en autonomie totale. C’est-à-dire que là, on doit amener son eau, son électricité avec des panneaux photovoltaïques ou des batteries. Mais enfin, de toute façon, tu dois être autonome. Tu dois aussi accepter que les conditions soient très difficiles et on a pu le vivre cette année. Une tempête incroyable.
Nicolas Guillermou : Cette année, il y a eu tempête de sable, il y a eu des pluies diluviennes.
Philippe Maindron : Il y a tout eu. On est passé d’une tempête à 70-80 km heure où on ne voit pas son collègue à 1m50. Tu as un masque, tu as des lunettes de ski, parce qu’il faut aussi que ça ne rentre pas, il faut que ça épouse.
Nicolas Guillermou : Parfaitement le visage pour le sable.
Philippe Maindron : C’est un sable très fin, le vent. Franchement, au début, on me dit, il faut amener ça. Tu dis, on verra bien. Sauf que quand tu es là-bas et que tu ne l’as pas, tu te dis, qu’est-ce qui m’arrive ? Donc voilà, un équipement particulier, ne pas avoir peur des écarts de température entre 40 et puis 10 degrés la nuit, voire des fois encore plus bas. Il y a des variations très importantes de température. Et après, la pluie, quand il pleut, le Nevada s’arrête de tourner puisque ça devient un espèce de mélange qui colle aux chaussures. Tu ne vas même pas sortir de ton camping. Mais c’est à la fois tout ça que je vais chercher et que j’ai trouvé, qu’on va retrouver encore, nul doute.
Nicolas Guillermou : Je renvoie là encore à les gens sur tes réseaux persos. Il y a des images de tout ça, de chaussures avec 30 cm de boue en dessous, de repas de pâte au sable, notamment, qui ont été mémorables.
Philippe Maindron : Oui, parce que là, sur le coup de cette tempête, c’est ça qui est fou. Mais on est prévenus pourtant, parce que là-bas, les réseaux ne passent pas. Quand tu dis qu’on est prévenus, c’est qu’on nous dit qu’il faut toujours être en veille. Et là, parce qu’il n’y a pas de réseau, on ne dit pas, attention, alerte, tempête qui arrive dans 10 minutes, un quart d’heure, on sait rien, t’es là au milieu de nulle part, mais sauf que quand t’es là-bas, tu comprends vraiment qu’elle arrive, mais elle arrive très très vite. Et pour ce coup-là, on avait quitté le camion sans fermer les portes, et là, mais pas la question de retourner, parce que déjà, c’est trop tard, donc tu te planques où tu peux, là, ça a duré deux heures pour l’occasion, hyper long, et quand t’arrives dans ton camion, il est ravagé, ravagé, plein de sable, dans la cuisine, enfin, c’est tout mort. Et là, tu rigoles jaune au début, puis après tu te dis, bon, c’est comme ça, on s’est fait baiser. On aurait dû fermer les portes et les fenêtres. Et la preuve qu’on n’avait rien vu venir. Mais bon, c’est la vie de Burning Man. C’est ça, il faut l’accepter. C’est ça qui est rigolo.
Nicolas Guillermou : Sur le défi logistique, Eiffela, on l’a déjà vu, notamment à différents endroits en France. Tu disais, une sculpture de plus de 30 mètres est en acier. Est-ce que tu amènes la structure française aux États-Unis. Est-ce que tu fais fabriquer une réplique finalement dans le Nevada ? Comment est-ce que tu vas procéder ?
Philippe Maindron : Là, c’est toute la réflexion du moment. Dans l’ordre, déjà, je suis profondément convaincu, on va y aller. Déjà, il ne faut plus avoir de doutes parce que là, tout va se compliquer. Donc, il faut que je trouve un financement adéquat. Je rappelle que j’ai évalué le projet à 300 000 euros. Il faut que je sois focus déjà. Le financement, je vous l’ai redit, il y a des possibilités, il y a des gens intéressés. Et s’il y en a qui m’écoutent, qui sont sensibles au projet, ils peuvent m’appeler.
Nicolas Guillermou : Donc, tu cherches des gens qui peuvent accompagner, accompagner financièrement et aussi éventuellement accompagner physiquement, venir vivre l’expérience à tes côtés.
Philippe Maindron : L’un va avec l’autre, parce que les mêmes qui vont m’accompagner auront envie d’y aller, ce que je peux comprendre. Après, on ne va pas y aller à 50 000 parce que je redis que c’est très compliqué. Et même, déjà que le camp, il est compliqué à installer. Je rappelle qu’on est au milieu nulle part. Donc l’idée c’est pas de partir à 50 parce que ça serait pas possible. Il faut bien être conscient de ça quand on se dit qu’on peut être intéressé pour accompagner le projet. Au-delà de ça, parce que je dis que ce volet je vais le faire, je vais y arriver, je me pose même pas la question 30 secondes. Et maintenant c’est par quel bout je le prends. Donc déjà par quel bout on le prend, on dessine très rapidement cette œuvre d’art, puisqu’on part du principe que c’est une œuvre d’art, là-bas, c’est 500 œuvres d’art. Au passage, c’est une œuvre d’art qui n’aura peut-être pas de valeur, mais en tout cas, qui peut en avoir, parce qu’elle aura fait Burning Man, et ça peut donner de l’intérêt à certains de s’intéresser à son avenir. En tout cas, voilà, donc on va la dessiner, on va faire des calculs, on passe par le calcul, évidemment, parce que tout est compliqué, pour bien définir à quoi va ressembler, comment elle va être finalement fabriquée. Et puis, c’est quoi l’onde de choc des dégâts autour après ? Parce qu’une fois que j’ai identifié le nombre de pièces, la forme, le volume, et voilà, j’en suis à la deuxième question, c’est est-ce qu’on débite, entre guillemets, tout cet ensemble ? Je rappelle qu’il y a à peu près 5000 pièces, 10000 boulons, 22 tonnes d’acier. Est-ce qu’on fait tout ici ?parce qu’on sait qu’on maîtrise le sujet, qu’on pourra suivre les travaux et tout ça, et ça part par conteneurs. Après, ça part du Havre, donc en conteneurs jusqu’au Havre, le Havre, le bateau, le canal de Panama. On arrive à San Francisco, on reprend un camion. On pourra aller 600 kilomètres dans le désert. Alors, quand on dit comme ça, ça paraît faisable, évidemment, que c’est faisable, parce que ça se fait. Mais c’est long, ça peut être cher accessoirement. Donc ça, c’est une solution. Et la deuxième, c’est de penser qu’on va tout fabriquer aux États-Unis et préassembler là-bas pour rassembler définitivement sur place à Burning Man. Alors moi, quand je viens de revenir de Burning Man, quand je suis là-bas, je suis convaincu que c’est mieux de le faire là-bas. Et puis quand je reviens là, je parle aux professionnels, ils me disent « Tu verras aussi que de la faire là-bas, ça coûte très cher. » Parce qu’aux États-Unis tout est relativement cher et dans le métal ils ne sont pas épargnés. Et que la maîtrise du sujet, on n’est plus sur place, on va peut-être faire des aller et venues. En fait, aujourd’hui, je ne suis même pas convaincu que ça soit le moins cher. Donc, on va faire les deux simulations. Et on vous dira bientôt à quelle sauce ça va être mangé ou nous on va être mangé. C’est-à-dire de faire tout ce cinéma pour arriver là-bas ou au contraire de s’éclater en direct sur place.
Nicolas Guillermou : On va suivre tout ça avec grand intérêt. Et on a hâte d’être à l’année prochaine pour découvrir l’œuvre en place dans le désert, la mise en lumière et tout le festival autour.
Philippe Maindron : Ok, merci.
Nicolas Guillermou : Merci beaucoup Philippe pour cet échange passionnant. On a voyagé avec toi de la Vendée aux États-Unis. Et surtout, n’oubliez pas, dans l’événementiel, on n’a pas un métier facile, mais c’est quand même mieux que de travailler.
Philippe Maindron : Merci.
Nicolas Guillermou : Merci beaucoup d’avoir écouté jusqu’au bout ce podcast de Good Morning Event. N’hésitez pas à mettre une note de type 5 étoiles sur les plateformes à travers lesquelles vous écoutez le podcast et même un petit commentaire sur Spotify. Ça aidera pour son référencement. Vous pouvez également nous envoyer un petit mail à l’adresse qui est indiquée en description pour nous conseiller de futurs invités ou nous faire part de vos impressions. Et à très bientôt pour un nouvel épisode.